
Lors de notre matinée dédiée à la lutte anti-fraude au Paradis Latin, nous avons eu le privilège d’accueillir Jonathane Chatillon et Éric Semirot. Respectivement brigadier-chef de police et commandant divisionnaire au sein de la Brigade de la Répression de la Délinquance Astucieuse (BRDA), ils nous ont partagé leur expertise. Animée par Marc de Beaucorps, cette table ronde a permis d’aborder les principales menaces liées à la fraude, ainsi que les bonnes pratiques pour constituer un dossier anti-fraude solide.
Vous n’avez pas lu notre article retour sur la matinée anti-fraude ? C’est par ici : Matinée anti-fraude : un événement clé pour prévenir contrer les risques de fraude
Jonathane Châtillon et Éric Semirot ont débuté la session en présentant leur brigade, une unité spécialisée dans la lutte contre les fraudes complexes.
Créée en 2000 dans le cadre d’une réorganisation de la direction de la police judiciaire de Paris afin de répondre à la sophistication des délits économiques, la BRDA regroupe des enquêteurs spécialisés. Ils sont formés aux méthodes d’investigation qui permettent de lutter contre les différents types de fraudes.
Le rôle de la BRDA ne se limite pas uniquement à la répression : elle agit aussi en amont en sensibilisant, quand l’occasion se présente, les entreprises et en développant des partenariats avec des institutions financières.
La BRDA intervient principalement sur des affaires de fraudes qui présentent une complexité et qui impliquent tant des particuliers, que des PME, voire des multinationales.
Parmi ses missions, on retrouve :
Un autre aspect clé de leur travail repose sur la veille et l’analyse des nouvelles tendances en matière de fraude. Grâce à une observation constante des modes opératoires, la BRDA est en mesure d’alerter les entreprises sur les menaces émergentes et de proposer des recommandations adaptées pour les contrer.
L’un des points essentiels abordés concernait les signaux d’alerte qui permettent aux entreprises d’identifier une tentative de fraude.
Selon les policiers, plusieurs indicateurs doivent attirer l’attention des responsables anti-fraude :
Les intervenants ont insisté sur l’importance de la vigilance et de la formation des équipes pour détecter ces signaux et réagir rapidement.
Avec l’arrivée de la Directive sur les Services de Paiement 3 (DSP3), les entreprises doivent adapter leurs stratégies de prévention pour limiter les risques.
Bon à savoir 👀
La DSP3 est une initiative législative de l'UE entrée en vigueur en 2018.
Elle introduit des normes plus strictes en matière d'authentification des paiements et étend les obligations pour les prestataires de services de paiement.
Avec l'introduction de cette nouvelle mesure, la BRDA recommande :
Face à ces constats, les experts de la BRDA ont partagé des conseils concrets à destination des responsables anti-fraude :
Au cours de cette dernière partie, les intervenants ont expliqué le processus suivi une fois qu’une entreprise dépose plainte pour fraude. Il comprend plusieurs étapes :
Bon à savoir 👀
Jonathane et Eric ont insisté sur la variabilité des délais d’enquête. En effet, leur durée varie selon la complexité du dossier. Cependant, une collaboration efficace entre l’entreprise et les forces de l’ordre permet d’accélérer le processus et d’augmenter les chances de récupération des fonds détournés.
Entre vigilance accrue, adaptation aux nouvelles technologies et renforcement des collaborations, les entreprises ont aujourd’hui plusieurs leviers à leur disposition pour anticiper et contrer les menaces.
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