Prime au rétrofit : quels sont les risques de fraude ?

Avec la transition écologique qui s'accélère, de nombreux automobilistes cherchent des solutions plus respectueuses de l'environnement sans pour autant investir dans un véhicule neuf. C'est dans cette optique que la prime au rétrofit est apparue. Elle permet aux conducteurs de convertir leur ancien véhicule thermique en voiture électrique ou hybride, tout en bénéficiant d'une aide financière. Cependant, ce dispositif attire également son lot de fraudeurs, profitant des failles du système pour obtenir des aides indues. Comment ces fraudes se manifestent-elles et quelles solutions existent pour y remédier ? On fait le point. 

Prime au rétrofit : définition

Le rétrofit consiste à remplacer le moteur thermique d'un véhicule par un moteur électrique ou hybride. Cette solution est particulièrement intéressante car elle permet de réduire l'empreinte carbone du parc automobile existant, sans avoir à produire de nouveaux véhicules.

Afin d'encourager cette transformation, l'État a mis en place une prime au rétrofit, qui peut aller jusqu'à 6 000 euros pour un particulier et 9 000 euros pour une entreprise ou une collectivité. 
Cette aide financière est cumulable avec d'autres dispositifs comme les aides régionales ou la prime à la conversion. 

Pour en savoir plus, lisez le Décret n° 2024-102 du 12 février 2024 relatif aux aides à l'achat ou à la location de véhicules peu polluants

Quels sont les avantages de la prime au rétrofit ? 

La prime au rétrofit présente plusieurs avantages.  

Tout d’abord, elle prolonge la durée de vie des véhicules existants et réduit la dépendance aux carburants fossiles. Cela contribue à la réduction des émissions de CO2. 
De plus, elle permet aux conducteurs de bénéficier des avantages liés aux véhicules électriques : la réduction des coûts d'entretien et l'accès facilité aux Zones à Faibles Émissions (ZFE).

Qui peut bénéficier de la prime au rétrofit ?

Cette aide s'adresse aux particuliers, aux entreprises, ainsi qu'aux collectivités qui souhaitent convertir leurs véhicules thermiques en électriques. 

Pour en bénéficier, certaines conditions doivent être remplies :

  • Le véhicule doit être immatriculé en France et appartenir au demandeur depuis au moins un an.
  • Le véhicule doit être un modèle éligible : les voitures particulières, les camionnettes et certains deux-roues motorisés sont concernés.
  • L'installation du kit de conversion doit être réalisée par un professionnel agréé afin de garantir la conformité de la transformation.
  • Des conditions de ressources peuvent s’appliquer pour bénéficier du montant maximum de l'aide.

Les professionnels du transport et les collectivités peuvent également prétendre à cette aide pour électrifier leurs flottes et réduire leur empreinte carbone. En adoptant le rétrofit, les entreprises peuvent non seulement améliorer leur image écologique mais aussi optimiser leurs coûts d’exploitation à long terme.

Quel est le montant de la prime au rétrofit ?

Le montant de la prime varie en fonction du type de véhicule et du profil du demandeur :

  • Jusqu'à 6 000 euros pour un particulier, sous condition de ressources.
  • Jusqu'à 9 000 euros pour une entreprise ou une collectivité souhaitant convertir un véhicule utilitaire.

Des aides complémentaires régionales peuvent s'ajouter, rendant le rétrofit encore plus attractif. Grâce à ces aides, le coût d'une conversion est réduit, ce qui rend la transition vers une mobilité propre plus accessible. 

Pourquoi la prime au rétrofit attire-t-elle les fraudeurs ?

Ce n’est pas nouveau, les dispositifs d'aides publiques ont toujours été une cible pour les fraudeurs. Dans le cas de la prime au rétrofit, plusieurs stratégies sont employées pour obtenir indûment des aides :

  • Fausses déclarations : certains individus présentent de faux documents pour prouver une conversion qui n'a jamais eu lieu.
  • Attribution multiple : des fraudeurs tentent de récupérer plusieurs fois la prime sur un même véhicule en manipulant les immatriculations.
  • Complicité de certains garages : certains professionnels peu scrupuleux valident des conversions fictives en échange d'une rémunération.

Quels types de documents sont fraudés lors d’une fraude au rétrofit ?

Lors de la fraude à la prime au rétrofit, plusieurs documents peuvent être victimes de falsifications. Par exemple :

  • Les factures de conversion : de fausses factures ou des factures modifiées peuvent être produites pour simuler une conversion qui n’a jamais eu lieu et obtenir ainsi un paiement indu. 
  • Les certificats de conformité : afin de faire croire à une conversion validée, les attestations peuvent être truquées pour faire croire à une conversion validée.
  • Les cartes grises : la manipulation des informations d’une carte grise (date, motorisation) est fréquente. L’intérêt ? Prétendre répondre aux critères d’éligibilité. 
  • Les justificatifs de domicile : afin d’obtenir des aides régionales supplémentaires, les fraudeurs falsifient les justificatifs de domicile. 

Pour poursuivre votre lecture sur le sujet : Justificatif de domicile en France : un rempart contre la fraude documentaire ?

Avec un budget conséquent alloué par l’État, ces fraudes peuvent représenter des pertes financières importantes. Une régulation plus stricte et des contrôles renforcés sont donc nécessaires pour éviter ces abus.

💡 Le saviez-vous ?

La fraude dans le secteur public est monnaie courante. C’est notamment le cas dans le secteur des transports où le manque à gagner se chiffre à environ 700 millions d’euros par an.

Pour en savoir plus : Fraude transports publics - un défi à 700 millions d’euros pour l’Île-de-France

Finovox : une solution contre la fraude documentaire 

Face à ces abus, Finovox a développé une solution qui permet de lutter efficacement contre la fraude documentaire. L’entreprise utilise l'intelligence artificielle pour analyser et vérifier l'authenticité des documents fournis par les demandeurs de primes. 

Ce type de technologie permet de :

  • Détecter rapidement les documents falsifiés.
  • Automatiser les contrôles et limiter les erreurs humaines.
  • Empêcher l'attribution de la prime à des fraudeurs.

L'intégration de ces technologies dans les processus de validation des aides permettrait d'éviter de nombreuses fraudes et d'assurer que seuls les vrais bénéficiaires puissent en profiter. 

Avec une solution comme Finovox, les autorités peuvent sécuriser les subventions et garantir un meilleur suivi des conversions.

Comment renforcer la lutte contre la fraude ?

Pour limiter les fraudes et garantir l'efficacité de la prime au rétrofit, plusieurs mesures peuvent être mises en place :

  • Un renforcement des contrôles administratifs : des vérifications plus strictes et systématiques des dossiers soumis.
  • L'utilisation de solutions technologiques : l'intelligence artificielle permet de détecter en temps réel les tentatives de fraude documentaire.
  • Un suivi post-rétrofit : vérifier que les véhicules ayant bénéficié de la prime circulent effectivement en version électrique.
  • Des sanctions dissuasives : des amendes plus sévères et l'exclusion des fraudeurs des dispositifs d'aide.

Si la prime au rétrofit est une excellente initiative pour accélérer la transition vers une mobilité plus propre, elle doit être protégée contre les abus. 
L'adoption de solutions technologiques comme celles développées par Finovox et un renforcement des contrôles administratifs permettront d'assurer que cette aide bénéficie uniquement à ceux qui en ont réellement besoin. 

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